17 juillet 2019

"Au Petit Chimiste"

Ou comment "blanchir" de la bruyère .....

Comme d'habitude, tout part de la recherche d'un rendu final, entre autre l'obtention d'une patine s'approchant de l'effet "bois flotté" pour fabriquer une pipe cavalier autour d'un chaume de roseau ramassé voici quelques années sur une plage lors d'une tempête méditerranéenne.



Une tête en bruyère guillochée et laissée brute donne en général ce genre de teinte :
.... assez loin, faut-il en convenir, d'un effet de patine du genre "bois flotté".




Pour éclaircir le bois, voire le "blanchir", les recettes sont assez répandues et connues. Avec d'un côté l'application de peintures et teintures plus ou moins diluées ou recouvrantes et de l'autre l'utilisation de produits chimiques, au (grand) risque d'altérer cependant les qualités intrinsèques du bois traité. Dans cette dernière famille, se retrouvent pelle-mêle : l'acide oxalique, l'eau de javel, l'eau oxygénée, la chaux, l'alcool à brûler, le bicarbonate de sodium, etc....

Après plusieurs tâtonnements, un mélange composé de 20% d'eau oxygénée pour 80% d'ammoniaque, badigeonné au pinceau synthétique sur l'extérieur de la tête, semble produire des résultats intéressants. Au bout de 15 minutes, la réaction chimique basique se neutralise avec du vinaigre ou de l'alcool à brûler (bien évidemment, gants, lunettes, masque, tablier, etc .. restent incontournables).

Avant de traiter la tête neuve (tenue par un reamer), plusieurs essais furent réalisés sur des têtes anciennes dédiées aux "expériences".


Maintenant, reste à fabriquer cette future cavalier estivale de "bord de mer" avec ce roseau de plage, cette tête "blanchie" et certainement un pied et un tuyau en acrylique bleutée.

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