Le gardien de notre pied à terre parisien (un membre de notre diaspora ch'timi) a pris connaissance, dieu sait comment, que je m'amusais à bidouiller des bouffardes. Ne sachant que faire d'une Rhodéssian et d'une Zulu de récupération, il me les fila dans un état d'usage "à la française" autrement dit avec moult traces de dents et de goudron ainsi que toujours équipées de leur sacro-saint condensateur métallique (les trois photos ci-dessous).
La remise en forme se présenta de manière fort simple et classique: passage du foyer au reamer, désinfection et nettoyage interne au sel et à l'alcool pour ôter toutes traces des précédents tabacs fumés, décrassage externe à la térébenthine et à l'alcool à 90° sans forcer pour ne pas virer la teinte, ravivage des couleurs avec une goutte d'huile, puis ponçage progressif (du 120 sec au 1000 à l'huile) pour éliminer toute trace d'usage sur la tête ainsi que redonner sa profondeur au tuyau.
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Le nettoyage/ponçage/décapage de la tête a révélé de profondes brûlures sur le haut du foyer. Donc, passage au rouleau à poncer monté sur la dremel et au papier de verre pour donner un aspect convexe à ses bords cramés, puis rusticage à la fraise dremel.
Le rusticage total du haut du bol me paraissant inesthétique et un vrai piège à goudron, j'opte pour un lissage partiel juste huilé pour conserver cet aspect naturel. Ensuite, reperçage à 4mm de la tige et du tuyau ainsi qu'élargissement généreux de la lentille. L'ensemble est passé à la carnauba.
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